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 Retour vers Hyères (15 août-20 août) | Faute de connexion internet, je ne publie qu'à mon arrivée à Hyères. Voici ce qu'ont été nos quelques derniers jours de retour sur la métropole.
Dimanche 15 août-lundi 16 août. Nav. vers la Corse (235 milles). Pas sympa du tout! Après une première petite partie plutôt cool, la mer devient hachée, puis se creuse de plus en plus en même temps que le vent monte. Logique. Bien sûr, le vent est de face, ce qui ne facilite guère les choses. Il monte progressivement jusque 35 noeuds, et les creux de 5-6 mètres l'accompagnent. La première nuit est donc plutôt difficile, et la seconde ne sera pas mieux. Inutile de dire que nous sommes heureux d'arriver, épuisés, en Corse, à 4h du mat. On se pose au mouillage qui nous semble le plus simple : Saint Cyprien. Pas évident de slalomer entre les bateaux en pleine nuit...On découvre malheureusement les mouillages blindés de Corse. Pendant ces deux jours, nous n'aurons pas vu Mireille, ou du moins par vagues apparitions, le teint de plus en plus cireux.
Mardi 17 août-Jeudi 19 août. On profite du mouillage de Saint Cyprien, on se repose... Le lendemain, après une nav. très agréable (ouf!), avec un furibard en moyenne à 10 noeuds, nous arrivons à Campomoro, en passant par les Lavezzi. Mouillage blindé (étonnant!), nous allons dans la crique suivante. Là, quelques ennuis techniques... Lendemain, direction Ajaccio pour faire le diagnostic et le plein de carburant, en prévision d'un retour un peu anticipé sur la métropole. Balade dans Ajaccio, culture (musée Fesch, cardinal et oncle maternel de Napoléon Ier, Aymeric se découvre une passion pour Napoléon, nous achèterons donc un livre en métropole) et shopping... Départ 18h pour Hyères, où le Furibard va subir quelques interventions mais çà, c'est le côté technique et pas marrant des petites pannes que je vous épargnerai donc. Bref, nous allons passer une dizaine de jours à "checker" notre maison flottante, à préparer la rentrée (et oui! ), à ravitailler en prévision du grand départ début septembre.
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|  L'Italie (9 août-15 août) | Lundi 9 août. Après une nav. de nuit tranquille avec pétole (juste un virement de port à 5h du mat. et un paquebot à éviter, Yann s'est fait deux films et j'ai fini mon bouquin, fait le ménage, le repassage, la bouffe du lendemain...), nous arrivons en fin de matinée à Agropoli, frais et dispos! (100 milles, un peu moins de 16 heures). La ville est très jolie, village médiéval situé sur un promontoire rocheux. Nous mouillons près du petit port. Balade dans la ville, petite glace et ravitaillement. Agropoli est juste à côté de Paestum, où se trouvent les plus beaux vestiges grecs d'Italie. Les ayant visités il y a deux ans, les enfants déclinent toute proposition de visite et préfèrent la baignade (nous n'insistons pas car nous avons le souvenir d'une visite épuisante sous le cagnard).
Mardi 10 août. Arrivée en fin de matinée à Amalfi et mouillage juste en face de la plage. C'est un site assez spectaculaire, très coloré. Nous passons le reste de la matinée dans l'eau (car cette fois pas de voisines effrayantes, enfin pour Solène- voir album photos). Déjeuner de hamburgers à bord. Puis après-midi farniente. Balade dans la ville et dîner dans une trattoria juste en face du furibard, qui très vite, vexé, nous montre son gros postérieur. Pour les marins, le port abrite une statue de Flavio Gioja. Il a popularisé l'usage de la boussole qui arrivait de Chine au début du XIVème siècle, ce qui expliquerait la fleur de lys qui marque traditionnellement le nord sur la boussole ; Gioja l'aurait utilisée en l'honneur du roi de Naples.
Mercredi 11 août. Direction Capri, où nous ne resterons pas. Un mouillage bondé et des profondeurs de 20 m à proximité des rochers, un port à des prix exorbitants, et puis on connaît...alors on laisse celà aux touristes débarquant en hordes sauvages et nous continuons la nav. vers Naples. On se trouve un port assez sympa : Sannazzaro (mais le gros postérieur du furibard nous coûte à nous un peu la peau du cul!). Nous allons pouvoir visiter Naples et surtout attendre Mireille tout en faisant un furibard tout propre! Il faut dire qu'il s'est un peu salé, depuis notre départ d'El Kantaoui.
Jeudi 12 août-Vendredi 13 août. Nettoyage à fond du furibard, ravitaillement et surtout visite de Naples. Le site n'ayant pas vocation à être un guide touristique, je ne vous décrirai pas en long et en large les endroits visités. Simplement, Naples est une ville hallucinante, épuisante au départ par sa vitalité, décevante au premier abord par sa pauvreté et sa saleté, puis tellement attachante quand on découvre la place de Trieste et Trento, lorsqu'on s'enfonce dans les ruelles, où l'on passe en un trait de seconde de quartiers populaires et pauvres aux quartiers chics, où les vestiges, monuments splendides, et villas romaines côtoient les gratte-ciel immondes...Il vaut mieux avoir les yeux levés au ciel vers les immeubles aux petits balcons charmants que de regarder les sols, souvent jonchés de détritus. Enfin, celà dépend des quartiers...et finalement rien ne vaut les courbatures du soir pour découvrir une ville (au grand dam de Solène qui a trop mal aux jambes!). On reprend la mer demain, dès que Mireille est à bord.
Samedi 14 août. Mireille est arrivée hier soir jusqu'à la Marina en ayant pris, comme un grande, deux bus! Tout le monde est très content de se retrouver. Présentation du Furibard qu'elle n'a jamais vu. Puis, nous l'entraînons dans les rues de Naples. Dîner dans une pizzeria (A bas les régimes!). Le samedi matin, nous partons pour un mouillage à Ischia, en passant par l'île de Procida. Nous mouillons au pied du Castello d'Ischia, l'endroit est très charmant, où s'alternent maisons blanches, ocres et roses. Déjeuner, baignade puis nous allons nous balader à Porto d'Ischia. Bref, journée tranquille en prévision d'une longue nav. vers la Corse. Fini l'épisode italien...à moins que les vents ne nous portent vers le Nord de la Sardaigne. Départ 5h. |  |
|  La Sicile et les îles éoliennes(3 août-9 août) | Nous quittons Malte ce mardi 4 aôut à 5h00 du matin, direction la pointe Est de la Sicile. Mais le vent au portant et une vitesse de 9 noeuds nous décident à aller jusque Syracuse pour faire une surprise à Papi et Mamie, qui ne nous attendent que le lendemain. Les enfants sont heureux et la surprise réussie! Pour la première nuit, nous décidons de rester à la Marina Yachting, au pied de la vieille ville de Syracuse, Ortiga. Nous allons nous balader dans le dédale de ruelles et d'escaliers, admirons les vestiges de la vieille ville grecque, errons jusqu'aux principales places : Piazza del Duomo, Piazza Minerva. Soazic et Yann retouvent la salamandre bien cachée au coin d'un vieux palais de cette seconde place, signature de l'architecte! Il fallait avoir l'oeil! Nous retrouvons un resto. apprécié lors d'un précédent passage, Archimède, dont le nom honore ce fameux savant qui avait conçu un système de miroirs et de lentilles pour capter les rayons du soleil et les diriger sur les voiles des bateaux romains. Le lendemain, marché et mouillage en face de la vieille ville. Nous profitons de Papi et Mamie avant de les quitter le lendemain matin (dur, dur...je commence à détester les adieux). Jeudi 5 août. Départ 6h30. Après une navigation assez pénible avec un vent de face et une mer hâchée (nous devenons exigeants ; le furibard nous a trop habitués à des moyennes de 8,5-9 noeuds!), nous mouillons dans la baie de Taormine à 14h (46 milles). Baignade, déjeuner puis expédition vers Taormine. C'est l'expédition pour les enfants car on ne sait pas bien où mettre l'annexe (après plusieurs reconnaissances de lieu, nous décidons de la monter sur la plage en la cadenassant tant bien que mal à un piquet...), car nous nous munissons de torches pour le retour dans la nuit, et parce qu'on leur fait croire qu'il faut escalader les pentes rocheuses escarpées par un petit sentier pour gagner Taormine (en fait on prendra un bus). Visite du temple grec construit en plusieurs phase du 3ème siècle av. JC au 2ème siècle ap. JC; un concert s'y prépare et le mélange du moderne avec du plus qu'ancien est étonnant (on voit les chanteurs se préparer dans les coulisses qui datent de plus de 2000 ans!). Balade dans la ville, charmante, mais trop fréquentée en cette période ; les commerçants en profitent avec des prix exorbitants. On dîne dans un excellent restaurant surplombant la mer, où nous étions déjà venus avec les enfants (Da Lorenzo). Retour dans le noir au bateau ; les enfants s'en amusent beaucoup!
Vendredi 6 août. Après avoir étudié les courants dans le détroit de Messine (ils devraient porter au Nord, de manière optimale entre 11h45 et 15h, soit 1h45 avant la marée haute de Gibraltar, ce que nous confirme la capitainerie de Messine), nous partons vers 8h de Taormine. Nous longeons d'un côté la côte de la Sicile et de l'autre la botte italienne. Effectivement, on peut comprendre que les courants de marée et les rafales descendant des hautes terres peuvent poser problème car, alors que nos conditions de navigation sont optimales (enfin on est au moteur avec un vent de face réel entre 5 et 10 noeuds, soit pas de vent), il y a quand même quelques remous bizarroïdes à la surface de l'eau et un courant oscillant entre 2-3 noeuds en notre faveur. Passage easy, bien éloigné, fort heureusement de ce qu'a vécu Ulysse! C'est après le détroit, que celà se corse. Nous prenons la direction de Vulcano, avec 15-20 noeuds dans le nez et une mer bien formée. Par conséquent, une nav. bien galère. Nous aurions dû nous arrêter sur la côte nord de la Sicile, mais nous préférons avoir un peu de temps dans les éoliennes avant de récupérer Mireille le 12 août à Naples. Bref, une journée de nav. (le furibard atteint des records minima à 4,5 noeuds!, 10 heures pour faire 65 milles). Finalement, nous aurons un peu vécu l'Odyssée lorsqu'Eole envoie des vents contraires enfermés dans un sac à Ulysse. Arrivée fin de soirée à Vulcano, Porto Livante. Celà valait le coup, mais le mouillage est un peu bondé et nous mettons du temps à trouver une place adéquate. On sent que ce n'est pas un mouillage idéal ; on met l'alarme GPS. On apprendra effectivement le lendemain que les ancres ont tendance à déraper.
Samedi 7 août. Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner, nous prenons l'annexe pour gagner le petit port de Porto Livante et escalader le volcan Gran Cratere. 55 minutes de montée sous le cagnard mais l'effort (surtout pour moi, apparemment) valait le coup. Un paysage grandiose! Après-midi de baignade et de farniente, puis direction Lipari. Petite nav. d'à peine 5 milles. Mouillage en face des carrières de pierre ponce. La nuit ne sera pas terrible car un DJ, dans un bar sur la côte, se croit à Ibiza! Musique à fond jusque 5 heures du mat. Grasse mat. donc jusque 9h.
Dimanche 8 août. Nous allons tous nous rouler sur la plage de pierre ponce puis nous baigner. Effectivement, chacun se vante ensuite d'avoir la peau la plus douce. Direction la dernière des îles éoliennes à notre programme, en passant le long de Panarea. Stromboli, plus déserte, est constituée quasi uniquement du volcan toujours en activité : à notre passage de jour, il crache de la fumée et le soir, nous verrons des explosions de lave. Ce n'est pas pour rien que le Stromboli est surnommé "le phare de la méditerranée" depuis l'Antiquité. Après-midi tranquille en prévision d'une nav. de nuit vers la côte italienne, au plus près du golfe de Naples mais celà, c'est le vent qui décide... |  |
|  Le détroit de Messine décrit par Homère... Charybde et Scilla... | "Et pendant tout ce temps, dans la peine, sanglotant, nous entrons en ramant contre le courant dans le détroit. A bâbord Scylla et Charybde à tribord, épouvantable défilé d'eau salée. Quand Charybde vomit, toute la mer bouillonne et retentit comme un chaudron sur un grand feu, quand son contenu gonfle et se soulève". Homère, l''Odyssée, livre 12. Scylla vivait dans une grotte d'une falaise vertigineuse sur la rive Est du détroit. Avec 12 pieds qui se balançaient et 6 longs cous avec des têtes horribles, elle saisissait les dauphins ou les marins des bateaux; au pied de sa falaise, un tourbillon aspirait les navires imprudents. Charybde, de l'autre côté du détroit, était un gigantesque tourbillon qui engloutissait les navires qui s'approchaient trop près. |  |
|  Brève escale à Malte (31 juillet-1er août 2010) | Nous avons donc quitté El Kantaoui ce samedi 31 juillet, 9h30, pour arriver à Malte, île de Gozo, le lendemain 9h00, ce qui donne une moyenne très honorable pour parcourir ces 180 milles...Sommeil assez difficile dû à une mer hachée, avec des vagues de côté...Beaucoup de bruit donc contre les coques du furibard. Nous sommes merveilleusement accueillis à Malte, à 4 milles de la côte, par une bande de dauphins. On ne peut pas dire, il y a plus dur comme réveil pour les enfants que le cri du capitaine "dauphins, dauphins". Branle bas le combat à bord du Furibard !!! Nous restons deux jours à Malte, de mouillages en mouillages (sur Gozo, puis sur Malte) mais sans aller jusque La Valette (petit regret de la skipette). On ne peut donc pas vraiment dire que nous connaissons Malte...mais nous aurons profiter de cette brève escale pour nous baigner dans des eaux cristallines, pour améliorer nos plongeons depuis le pont du furibard, pour perfectionner la technique de pêche (le capitaine et son aide ont attrapé une dorade qui leur a aussitôt échappé...trop frustrant! mais ils persévèrent), pour réaliser quelques menus bricolages à bord, cuisine et parties de cartes...Bref, les vacances... Mardi. 5h. Départ vers la Sicile... |  |
|  Départ d'El Kantaoui. Direction Malte, la Sicile... | Samedi 31 juillet. J'écris pendant mon quart de nuit. Nous les avons ainsi répartis : je fais 11h-2h, puis 5h-8h, deux périodes que j'adore : la première, seule au milieu de ce grand silence, en pleine mer, avec un ciel rempli d'étoiles (est-ce vraiment le même ciel que celui de Bourg-la -Reine?) que je tente de déchiffrer. Le Furibard avance à 8,5 noeuds, serein. Ce moment de calme est vraiment privilégié, on pense à la fois à rien et à tant de choses. Ces deux derniers jours furent riches d'émotions, et parfois de larmes... D'abord, les Chauvins sont repartis. Petit coup de blues pour Solène. Non pas que nous ne soyons pas tous tristes également mais il faut avouer que la complicité entre Lili et Solène était assez forte. Vendredi matin. Adieux de Hend qui nous apporte de l'huile d'olive fabriquée maison et les fameux gâteaux de Mme Hachicha auxquels on fera un sort durant la traversée. Mille mercis!!! Racem aussi vient nous dire au revoir. Vendredi soir, apéro à bord avec toute la bande de ponton : Ali, Arlette, Suzanne et ses petits-enfants, Didier, Michelle. Le départ du lendemain s'annonce difficile... Samedi matin, nous attendons Mohammed et Mehdi : dernières livraisons pour équiper Le Furibard. Je fais les formalités de départ. 1h simplement parce que Salem, l'un des membres de la capitainerie ne me laisse pas partir sans prendre un petit café. 9h30. Départ à la Tunisienne (nous avions prévu de partir à 6h). Ils sont tous sur le ponton. Derniers câlins à Cia. Echange de coordonnées et de promesses. Les filles ont leur porte-bonheur et Aymeric sa flûte, cadeaux de départ d'Ali et Arlette. Je mets mes lunettes de soleil (pas trop à cause du soleil...mais émotion oblige). Puis on largue les amarres...Mains agitées de part et d'autre jusqu'au dernier moment. Grand silence à bord. Solène craque...Et puis Le Furibard nous rappelle à l'ordre, il a envie de naviguer! Nous naviguerons 24 heures jusque Cozo, où nous trouverons un magnifique mouillage... Voilà qui clôt l'épisode tunisien. Je nous souhaite d'autres rencontres comme celles-ci, pleines d'humanité. Si seulement, Solène pouvait ne pas pleurer à chaque départ... |  |
|  The Chauvin's week (23-30 juillet) | Ils sont arrivés blancs et fatigués; ils sont repartis un peu moins blancs mais sans doute toujours aussi fatigués. Il faut dire que nous leur avons imposé un rythme d'enfer! Vendredi soir. Sans valise pour Christophe (on apprendra qu'elle s'est perdue à Orly, qu'il aurait dû la retrouver à son retour mais qu'entre temps, elle a été envoyée à Monastir...). Je l'emmène donc, dès son arrivée (21h), au Big Market pour le rhabiller, ce qui explique son look, tout de faux vêtu (à apprécier dans l'album de voyage). Samedi. Piscine. Plage puis première sortie en mer, direction Hergla pour se mettre au mouillage en face d'un resto sur la plage. Mais la houle et le vent rendent le projet compliqué et nous ferons demi-tour pour dîner tranquillement au port. Les Chauvin tiennent le coup, sauf la petite Lili, un peu nauséeuse durant la nav. Dimanche. Marché de Hammam Sousse où nous faisons le plein de viande (étonnamment assez compét. avec celle de Vincent! mais l'adresse est secrète). Ali et Suzanne nous prêtent leur voiture pour que nous allions visiter Hergla. Expédition mémorable dans la 2CV jaune poussin d'Ali. Le petit village de Hergla est très mignon. Nous dînons au "Hergla's beach", un resto. de poissons grillés, tandis que les enfants profitent du toboggan sur mer. Lundi. Départ pour Monastir. Une nav. plutôt sympa au près, assez rapide (1h30), avec un mouillage baignade avant l'entrée dans le port. Celui-ci est très sympa d'autant qu'il est tout près de la Médina et de ses magnifiques jardins, avec le mausolée où est enterrée la famille Bourguiba et le célèbre Ribat, à la fois lieu de culte et fortification militaire. Nous allons manger un couscous dans un resto recommandé par Ali (et donc pas touristique) juste en face de la grande mosquée. Délicieux mais trop copieux. Mardi. Retour sur Monastir, un peu plus long que l'aller (3h) qui nous donnera l'occasion de cuisiner à bord et de faire des séances photos. Les enfants sont à l'avant, c'est mieux qu'un manège. Mercredi. Départ 6h pour les îles Kerkennah. Racem, le maître nageur avec lequel les enfants ont sympathisé nous emmène dans sa famille. Je crois mourir en essayant de le suivre d'abord à 170km sur l'autoroute puis dans les rues de Sfax. Catherine, à mes côtés, est cramponnée mais ne dit rien, stoïque comme toujours. Nous nous remettons de nos frayeurs sur le bac pour aller aux îles et Yann me promet de conduire au retour. Racem nous a réservés une surprise : après une baignade dans la magnifique piscine de la résidence de ses parents, ils nous emmènent pêcher et déjeuner notre prise en mer. Quand je vois la barque, ou plutôt la felouque (traditionnel bateau arabe), sans protection contre le soleil, Catherine me paraît moins stoïque...Coup de chance, on croise un ami dans une plus grande barque, protégée du soleil. Nous embarquons tous. Le système de pêche est caractéristique : les habitants ont découpé la côte en "pêcheries" délimitées par des lignes de feuilles de palme, avec à l'intérieur des nasses de palme tressées dans lesquelles les poissons sont poussés par les marées. Nous allons relever les pièges tandis qu'à bord, les pêcheurs préparent une soupe à base de poissons tout juste pêchés, de tomates, poivrons et épices, sur un barbecue de fortune! Nous trompons des morceaux de pain dur comme du bois dans cette soupe, tous autour de la marmite. Délicieux et tellement exotique! Puis nous décortiquons nos poissons, que nous mangeons accompagnés de la salade tunisienne (petits cubes de tomates, concombre et oignons avec huile d'olive). Jeudi, journée tranquille. Piscine et bagages à préparer (ce qui n'empêchera pas Lili d'oublier la moitié de ses affaires). Superbe semaine, avec de belles parties de rigolade, des dîners presque parfaits organisés par les enfants comme dans l'émission (tous notés 8,5), des parties de couinche mémorables pour les Chauvins. "Le Furibard" a pu sans difficultés accueillir 9 personnes ; il est vrai qu'on était souvent au port avec eau et électricité à profusion...
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|  Visites de Kairouan et de Carthage | Nous louons une voiture deux jours pour visiter l'intérieur de la Tunisie.
Premier jour : direction Kairouan, capitale religieuse, quatrième ville sainte de l'Islam, après la Mecque, Medina et Jerusalem. Lorsque les arabes ont conquis le Maghreb, ils ont choisi ce lieu stratégique à la croisée des routes des caravanes. J'étais justement en train de lire un livre qui raconte la construction de la mosquée de Kairouan ("les amants de Gibraltar", de Dominique Baudis). Visite en djellabahs du monument principal : la grande mosquée de Sidi Oqba, le fondateur de Kairouan en 671. Puis promenade dans la Medina, sous une chaleur accablante. On se fait un peu halpagués, logique, nous restons des touristes!...ils sont malins et veulent discuter pour améliorer leur français, ils habitent juste à côté de la mosquée...au final...un petit tour de la médina qui mérite bien selon eux quelques dinhars. Puis visite du mausolée de Zaouïa Sidi Sahab, là où se trouve la dépouille de Al-Balaoui, un compagnon de Mahomet; surtout, chose essentielle, ce compagnon avait un médaillon avec trois poils de la barbe du prophète! Retour en voiture climatisée (ouf!) à Monastir où nous retrouvons Mehdi, qui a fait quelques travaux d'embellissement du furibard (taud, protège amarres...) et qui nous a invités dans sa famille à manger un couscous. Riche expérience, ce déjeuner chez l'habitant. Solène me jette des coups d'oeil affolés car le couscous est épicé et la maîtresse de maison ne cesse de répéter gentiment mais avec insistance : "encore couscous". Nous sommes reçus avec beaucoup de chaleur, nous déjeunons sur les canapés autour d'une petite table, la maison est très propre à l'intérieur, ce qui contraste avec les villes et leurs environs. En dépit de la fréquence du nom "rue de l'environnement, boulevard de l'environnement", les tunisiens n'ont pas beaucoup de respect pour les lieux collectifs (même si celà s'améliore, nous a-t-on dit). Le soir, on ira dîner un poisson grillé sur la plage de Hergla, soirée très agréable.
Deuxième jour : "C'était à Mégara, faubourgs de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar" (G. Flaubert, Sâlammbô). Nous décidons de nous y rendre. Après avoir traversé le quartier de Salammbô, nous allons visiter la cité historique de Carthage, vestiges de la période punique, puis le site du parc des thermes d'Antonin, vestige cette fois de la période romaine. A partir des restes de la cité punique, les romains ont construit la troisième ville impériale après Rome et Alexandrie et il faut dire que ce qui subsiste est magnifique, aussi car directement sur la mer. Nous poursuivrons la visite par l'amphithéâtre (Aymeric est impressionné quand ses soeurs se complaisent à lui raconter les jeux du cirque), et les impressionnantes Citernes de la Malga. Yann s'essaie à son premier film ...Puis direction le village enchanteur de Sidi Bou Saïd, déjeuner en terrasse en admirant la vue sur le golfe de Tunis (mais pas au fameux "café des délices" ni au "café des nattes", trop fréquentés...). Retour au port...pour un "dîner de ponton".
...Toutes les photos et film (le premier ! à regarder avec indulgence) dans "album de voyage" |  |
|  Port El Knataoui (jusque fin juillet). Premières photos dans l'album de voyage | Nous sommes au port d'El Kantaoui, posés. Entre les allers et retour à la piscine, à la mer, au marché local, nous préparons le bateau pour le grand départ. Les enfants finissent d'investir leurs cabines, nous peaufinons le matériel. Premières rencontres de ponton : Ali et Arlette avec leur chienne Cia, Suzanne la mamie du port, Mme Hammel et tout le personnel du port...C'est déjà une autre ambiance, un autre monde - parallèle. Les vies des uns et des autres ne se ressemblent pas et chacune apporte un tel enrichissement à l'autre. Au bout de trois jours, nous étions déjà invités sur le bateau de Suzanne (70 ans et de retour d'une transat) à manger de divins accras de morue. Le lendemain, c'était au tour de Soazic de proposer ses beignets de courgette. Les enfants promènent tous les soirs Cia. Lundi 12 juillet, nous sommes allés dîner chez Alain (devenu Ali, le musulman, installé ici depuis 14 ans ) et Hend (la fille d'un nomade , lequel avait décidé à 9 ans de faire des études à tout prix et qui, du désert, est arrivé, à force de travail et d'acharnement, à Paris à 20 ans pour achever un doctorat de physique...une belle histoire!). Mercredi 14 juillet. Nous partons naviguer. Destination : Maydia et les îles Kerkennah. Nous étions le seul bateau de plaisance à Maydia au milieu des pêcheurs, super ambiance, surtout le matin tôt. Quant à Sidi Youssef (îles Kerkennah) nous sommes rentrés dans le port puis repartis faute de place pour le furibard, un peu trop gros!!! Donc Nav. de nuit. après avoir fait le tour des îles. Retour au port d'El Kantaoui dans la nuit de vendredi. Même dans la nuit, l'amarrage du capitaine était nickel!!!
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