Gibraltar  


Mercredi 29 septembre- jeudi 30 septembre (130 miles). Nous naviguons (et on enlève pas le "u" Johanna & co tout  comme il y a 2 "t" à "motton" !!!) le long des côtes espagnoles pour ancrer en début d'après-midi près de la marina de La  Linea de la Conception (en Espagne), juste à côté de Gibraltar où nous irons faire les formalités demain, avant de gagner Marina Bay. C'est une navigation plus que tranquille puisque entièrement au moteur! sur une mer d'huile.
Côté + : les enfants peuvent faire tout ce qu'ils veulent à bord : Cned, jeux de carte, cuisine : de délicieux palets de dames, une recette chti que nous a donnée Suzanne en Tunisie... Les hommes du bord bossent sérieusement la guitare, Solène lit!!!, Soazic se pique de faire de magnifiques photos du coucher de soleil. Bref, la journée est vraiment magnifique, et la nuit sereine en dépit de quelques cargos espagnols.
Côté - : on n'aime pas naviguer au moteur! comme on les met chacun leur tour, et pas à fond, le Furibard avance à 5 noeuds, voire 4 lorsque le courant est contraire. 
Le clou de cette nav. sera ce magnifique spectacle que nous ont offert près d'une centaine de dauphins. Le Furibard est cerné! Ils arrivent de partout. Hallucinant! Ils restent avec nous près d'une heure, le Furibard quasi arrêté ; nous sommes en extase...Quelle chance! On en croisera encore beaucoup jusque Gibraltar, où ils nous accueilleront même dans la baie.
Moins de chance cependant pour le capitaine qui n'a rien pêché...ce qui n'est pas pour nous déplaire, à Solène et à moi, dès lors que nous avions suffisamment à manger à bord...Ce n'est que partie remise lors de notre route vers Madère : on aura le temps,  un peu moins de 600 miles!

L'arrivée à Gibraltar est impressionnante, non pas par la beauté du paysage, mais par la résonance mythique de ce lieu, surtout pour les navigateurs...Un peu comme le détroit de Messine...Les enfants sont interloqués lorsqu'on leur montre sur la carte GPS, au bout de la pointe espagnole, ce morceau de territoire britannique. Nous contournons le rocher et louvoyons au milieu de véritables monstres des mers, jusqu'au mouillage côté espagnol.... 

Le vendredi, nous allons à Marina Bay, de l'autre côté donc, chez les british. Après un déjeuner dans un pub bien anglais, ale pie, fish and ships..., nous rencontrons l'équipage de Zéphir, un Outremer 55 light :  Christophe, Laetitia, Coline (11 ans), Victor (8 ans) et Leopold (3 ans). Les filles feront  monopoly, scrabble... tandis que Boubou et Victor se retrouvent entre garçons! ça y va...vélo sur les pontons, "gentils et méchants", mille bornes...Le lendemain, le capitaine et sa skipette font un avitaillement plus qu'épique : en effet, pour aller au Carrefour côté espagnol (bien moins cher que les produits anglais), nous traversons à pied la frontière,  c'est-à-dire la piste d'atterrissage, tout en changeant de part et d'autre de taxi, chacun étant limité à son territoire! Rebelote, au retour. L'après-midi, après un passage obligé chez Burger King (pour Galilea qui n'avait pas vécu l'expérience !) nous nous attaquons au mythique rocher, montée en funiculaire et descente à pied, au milieu des singes. Inutile de dire que les enfants sont aux anges, tout en étant prudents car ces singes sont de vrais voleurs!  Teoula nous indique qu'ils ont été ramenés d'Afrique du nord par les troupes anglaises de la fin du 18ème siècle. Nous passons par les grottes de Saint Michael mais sans les visiter car les anglais sont si bien organisés qu'il aurait fallu que nous prenions nos billets au départ du funiculaire! Pas question de refaire les deux heures de marche en sens inverse ! De même, pas de musée, au grand regret de la skipette, car ils ferment à 14h le samedi et tout le dimanche.
Du coup, on se documente un peu à bord pour expliquer aux enfants cette curiosité britannique : le mont Calpé est devenu Gibraltar, du nom du chef arabe Tariq Ibn Ziyad, lors de la conquête de l'Espagne par les arabes. Après avoir été repris par l'Espagne en 1309, regagné par les arabes en 1333, puis de nouveau conquis par les espagnols, le rocher devient territoire britannique d'Outre-mer par le traité d'Ultrecht en 1713 (Entre temps, plus précisément en 1607, il y aura eu cette fameuse bataille de Gibraltar au cours de laquelle la flotte hollandaise a anéanti la flotte espagnole). Aujourd'hui, Gibraltar fait partie de l'Union européenne mais pas de tous les accords, et notamment de Shenghen...d'où toutes ces formalités que nous avons dû accomplir à chaque traversée de la piste ! Il paraîtrait que Gibraltar fait partie de la liste officielle tenue par l'ONU des territoires à décoloniser.

Samedi soir. Dîner à bord avec l'équipage de Zéphir que nous retrouverons avec beaucoup de plaisir aux Canaries. Dimanche , temps morose...derniers préparatifs pour notre traversée de 600 miles vers Quinta do Lorde, ce qui signifie une absence de connexion pendant 4 jours! A bientôt donc!
    

25 septembre. Vers l'Espagne, et Gibraltar


Samedi 25 septembre, 13 heures, nous quittons le port El Arenal. Enfin! Il s'en est fallu de peu car le directeur du port ne voulait pas remettre le Furibard à l'eau, trop de vent. Heureusement, Hector (le chef de chantier BBMed) et nos mines désespérées ont eu raison de son anxiété. Au final, il aura droit à sa bouteille de champagne.
Après avoir régaté avec une bonne centaine d'optimists et de lasers dans la baie de Palma, nous gagnons le large... C'était trop unfair. Une navigation hyper grisante après plus de 10 jours à quai, tout le monde est excité à bord. Nous mettons 9 heures pour faire les 70 milles qui nous séparent du Sud d'Ibiza : nous avançons à environ 9 noeuds sur l'essentiel de la traversée, et à 6 noeuds sur les deux dernières heures, avec un vent réel d'Ouest établi à 15 noeuds. Du coup, pas de pêche...on va trop vite! Malheureusement, quelques heures après le départ, on subit une houle hachée, résidu du dernier coup de vent sur l'Espagne. Les hommes du bord sont KO... Les filles vaseuses... Seule la skipette résiste, et mène donc tout l'équipage dans un mouillage au Sud d'Ibiza, Cala d'Es Caballet, pour une nuit de récupération. A l'arrivée sur Ibiza, je longe la côte toute illuminée, avec un sourire en écoutant la musique, et ses basses assourdissantes, déjà à fond (il n'est que 21 heures). C'est une drôle d'impression de prendre un mouillage de nuit et de découvrir le paysage le lendemain matin, on ne voit pas les choses de la même façon.

Dimanche 26 septembre. On quitte le mouillage à 8 heures, direction Gibraltar, avec sans doute une halte en Espagne. Nous ne verrons pas beaucoup Ibiza, mais nous avons largement (trop) profité de Mayorque et il faut donc avancer...Une navigation qui commence merveilleusement bien, sous genaker : le Furibard avance avec une moyenne au-dessus de 10-11 noeuds, et des pointes à 15 noeuds. Cela aide le capitaine à retrouver toute sa forme! C'est dimanche, donc pas de CNED (de toutes façons, les enfants ne sont pas suffisamment amarinés pour travailler). Au programme de la matinée, quelques épisodes de Friends : nous avons toute la série à bord, soit 80 CDS de 3 épisodes...auxquels s'ajoutent tous les films sur le disque dur méga style Starck (merci aux généreux donateurs et à Christophe ; bref, on a des occupations...). Toujours pas de pêche à cette vitesse...
L'après-midi, le vent tombe complètement. Nous l'avons dans le dos, on sort le spi mais aussi la canne à pêche, ou plutôt les cannes à pêche : celle du capitaine mais aussi celle du jeune mousse...lequel nous pêche... notre première dorade coryphène! Elle est magnifique, jaune et bleue, d'environ 55 cm (en fait d'exactement 55cm car nous l'avons mesurée!) : on avait du retard sur Galilea qui avait profité de notre séjour prolongé à terre pour pêcher, mais le voilà rattrapé plus qu'honorablement ! Il faut dire que nous sommes cinq à bord, il faut donc pêcher plus gros!  En dépit de quelques larmes de Solène, vite oubliées,  nous mangeons les filets levés par le capitaine (et oui le jeune mousse pêche mais délègue ensuite), en entrée, marinés dans du citron vert, et en plat principal, au four. Soazic nous avait préparé des fondants au chocolat, bref, ce fut un repas royal!  La nuit fut tranquille, principalement au moteur; nous avons croisé pas mal de cargos et quelques grains, bateau rincé et moi avec!

Lundi 27 septembre. Grasse mat. à bord pendant que le Furibard avance tranquillement au moteur car le vent, de dos, est complètement tombé. Les enfants travaillent un peu, puis Aymeric sort ses fameux "gentils et méchants".  Les filles sont de la partie mais interdiction de les prendre en photo. Arrivée en fin d'après-midi à Capo del Gata, juste avant la baie d'Almeria, Andalousie. Nous sommes accueillis par un ballet de poissons volants : la durée de leur vol est impressionnante. L'endroit est magnifique, au pied des montagnes désertiques, dans une mer limpide. On imagine bien le tournage des westerns en ces lieux; Aymeric est à fond, ressort ses quelques armes de bord mais regrette sa panoplie de cow boy laissée à Bourg-la-Reine. Fin d'après-midi studieuse et nuit récupératrice.   

Mardi 28 septembre. CNED, puis départ vers un mouillage de l'autre côté de la baie d'Almeria, Salinas de Guardias Vejas, où l'on retrouve Galilea. Mouillage pas top mais sur la route du Grand Ouest...

Cette fois, j'ai sélectionné deux photos marquantes de notre traversée...Pour le reste...Album de voyage...   

    

Majorque- Palma (14 sept.-???)


Nous arrivons le 14 septembre au petit matin à Palma. C'est un peu la soupe à la grimace à bord car nous y venons pour une réparation sur le moteur babord. Mais, finalement, cette escale se révèle super sympa. Non seulement, le port El Arenal est un port de plaisance avec piscine (et non pas un chantier immonde), la plage est juste à côté, les enfants sont donc ravis! mais Palma est également une ville magnifique, du moins le quartier ancien. Nous errons dans les ruelles étroites dallées (et sans voitures donc!)...Certes on se perd (on mettra 1 heure à trouver un chouette resto à tapas), on entend parfois des "j'ai mal aux jambes"..."j'ai faim" (un peu toujours la même Ninette), et on manque peut-être des choses...mais c'est ainsi que nous aimons découvrir une ville, sans guide... Nous visitons les bains arabes et le palais de Almudaina, restes de l'occupation par les Maures. Bien sûr, le plus caractéristique de Palma est son immense cathédrale gothique qui date de 1230 ; les jardins et arcades qui l'entourent sont splendides. Il y a des palais et des belles cours un peu partout dans la vieille ville, qui ne manque donc pas de charme!  Cette escale est aussi l'occasion de sortir les vélos et de rassurer Boubou sur le fait qu'il sait toujours pédaler (en dépit de deux chutes!). On profite également pour avancer au maximum le CNED (les filles travaillent environ 5-6 heures par jour et Aymeric un peu moins), pour faire les machines, laver le Furibard, ravitailler...
Pour achever de mettre de la bonne humeur à bord, nous recevons un message de Candy qui semble en pleine forme : savoir qu'elle court dans les feuilles 4-5 fois par jour et qu'elle console sa maîtresse nous conforte dans notre choix de ne pas l'avoir emmenée!

(PS : la skipette ayant un peu "merdouillé" en ne rechargeant pas l'appareil, il y a pour l'instant peu de photos de Palma mais si nous restons ici quelques jours, elle se rattrapera...)

Samedi 18 septembre. Sortie du Furibard de l'eau. Emotion, angoisse, et tristesse car on sait bien que ce n'est pas son milieu naturel, les airs. Mais celà ne va pas durer!!! Après-midi, visite du château de Bellver qui domine la baie de Palma. Il date du XIIIème siècle ; Aymeric ne rechigne jamais aux visites de tout monument comportant un donjon, une forteresse, des meurtrières, un pont-levis...Le samedi soir, avant le départ de Galiléa pour l'Espagne, nous avons fêté, un peu en avance, l'anniversaire de Ninette. Crêpes à bord! Le bonheur!

Comme nous devons rester encore quelques jours à Palma, nous avons décidé de louer une voiture pour visiter les calas (sans le Furibard donc, vu son état. Cf. rubrique le furibard!), l'intérieur des terres et la côte Nord de Majorque, qui semblent très jolis (montagnes, lacs, petits villages et sites historiques). Après tout, on peut aussi découvrir des choses autrement que par la mer ! Et fuir ainsi la côte Sud trop touristique à notre goût...

Dimanche 19 septembre. Nous abandonnons le furibard à son triste sort, perché sur ses cales de bois et prenons la voiture. Journée très agréable avec des hauts et des bas...
D'un côté, nous avons vu des endroits splendides... D'abord, nous faisons une halte dans le village de Valdemossa, avec visite de la Chartreuse, ancien monastère, habité par les moines chartreux de 1399 à 1835. Frédéric Chopin et George Sand y séjournèrent durant l'hiver 1838 : le premier y composa le prélude "Goutte d'eau" et le second y rédigea "Un hiver à Majorque". C'est l'occasion de cultiver un peu nos enfants qui connaissaient vaguement le pianiste, du moins Boubou, et pas du tout l'écrivain!. Nous profitons d'une vue époustouflante sur la vallée. Puis, nous longeons la côte Nord avec ses falaises tombant à pic dans une mer turquoise, et découvrons, avec une pointe de tristesse en pensant au Furibard, de magnifiques calas : Son Marroig, Deià...Nous traversons la vallée de Soller (connu pour ses oranges exportées en France) avec ses villages construits en pierre de taille, ses oliviers, ses arbres fruitiers et ses torrents...pour arriver au port de Soller où l'on peut arriver par la route ou par un tramway qui date du début du XXème siècle. Ensuite, nous traversons les montagnes de la Sierra de Tramuntana par des routes vertigineuses. La route qui mène à Sa Calobra est si étroite et tortueuse qu'on l'appelle "Nu de Sa Corbata : le noeud de cravate", c'est dire que le capitaine a toutes les raisons d'être cramponné à son siège passager! En haut de la cordillère, nous passons près des lacs de Cuber et de Gorg Blau, et du monastère de Lluc, coeur spirituel de l'île.  Au retour, nous nous arrêtons à Inca et prenons un pot sur la place de l'Eglise baroque Santa Maria la Major. Bref, de jolis paysages pleins les yeux...c'était le bon côté des choses...
D'un autre côté, nous voulions fuir les touristes et c'est raté! Un peu gênés à Valdemossa, on a sérieusement paniqué en croisant plus de 5 bus vides sur la route sinueuse vers Sa Calobra et Torrent de Pareis ...Confirmation sur place : un lieu magnifique mais littéralement envahi : des cars entiers et bateaux d'excursions déversent en permanence une horde de touristes, ce qui va de pair avec des restos à des prix exorbitants et peu enthousiasmants... Même les eaux, vantées comme transparentes, sont salies par des détritus. Dégoûtés, nous mangeons des chips et des bananes, et fuyons très vite...

Lundi 20 septembre. C'est l'anniversaire de Ninette : elle a donc le droit de choisir les cours du jour et optera pour français et latin. Il pleut! mais les réparations sur le Furibard avancent...Au programme : école, film à bord, et sortie à Palma, dîner d'anniversaire avec une "tarta de queso"...       

Mardi 21 septembre- Jeudi 23 septembre.
Pas grand chose à raconter...Les réparations avancent mais nous commençons à tourner en rond ...l'appel du large. Ce ne sont pas non plus des jours désagréables, même si on a une autre idée de notre voyage que d'être à sec! Le capitaine avance son bouquin de Finance, les enfants travaillent avec assiduité (les évaluations du CNED sont prêtes à être envoyées, avec 15 jours d'avance sur le programme), la skipette prépare les navigations à venir...Tout l'équipage participe aux cours de sport improvisés du CNED : relais dans la piscine, gymnastique sous l'autorité de Soazic, course de vélos autour du port. Les garçons se sont mis à la guitare : le capitaine apprend à son second et révise ses bases. Les filles sont très gaies et enthousiastes pour tout, ce qui met vraiment de la bonne humeur à bord : bien joué car ainsi, les parents ne s'énervent pas trop sur les réparations et restent philosophes (enfin, on va bientôt atteindre nos limites)...Elles ont passé une après-midi à réaliser leurs devoirs en Arts Plastiques, on trouve de tout à bord du Furibard! et le résultat est sympa. Quant à Aymeric, il offre toute satisfaction à sa maîtresse même s'il est parfois dans la lune : il a notamment oublié, au bout de 4 jours de cette situation, que nous étions à sec et que les toilettes étaient donc HS.  Nous avons dû mener une expédition nocturne, munis de notre sceau et de nos masques.
Au grand dam de la skipette, l'équipage a découvert un Burger King le long de la Platya de Palma et nous sommes devenus des aficionados. Souvenirs d'adolescence du capitaine dans le quartier latin (car depuis, il n'existe plus de Burger King en France...que c'est bien la nostalgie des bonnes choses!!!...). Vivement que je retrouve mes fourneaux, sinon nous allons devenir obèses, à défaut d'être malades.

Pour chaque étape, je sélectionne une photo marquante de notre séjour. Vous comprendrez donc que pour l'étape de  Mayorque, un peu plus longue que prévue, j'ai opté pour mes enfants au travail! J'aurais pu choisir le Furibard en l'air mais il n'est vraiment pas à son avantage. Prochaines news : quand le Furibatd aura repris la mer, c'est-à-dire très bientôt!!!!!

      

Minorque (10 sept.-13 sept. 2010) 


Nous sommes donc au mouillage à Puerto de Mahon, la capitale de Minorque. La première journée est consacrée au rattrapage des cours du CNED, avec les évaluations de maths et de français pour Aymeric. L'envoi au CNED est prêt! Puis nous allons nous livrer à une première inspection de la ville de Mahon. Non seulement jolie mais aussi très calme et propre. J'imagine que l'été, ce doit être autre chose...niveau sonore, car question propreté, les minorquins sont très respectueux de leur environnement... En fin de journée, nous accueillons Galiléa, retrouvailles et apéro ensemble...à chacun de raconter sa traversée, et, pour les deux équipages, il faut avouer que c'est l'échec total côté pêche.
Le lendemain, nous allons nous balader dans Mahon et visiter le site préhistorique de Trepuco. Nous découvrons les fameux Talayots, présents un peu partout sur Minorque, et caractéristiques de la période mégalithique (entre 1400 av. JC et l'ère romaine) : il s'agissait de sorte de tours de contrôle du territoire. Sur ce site, se trouve également une Taula, découverte en 1932 par l'archéologue M. Murray :  les Taulas sont présumées être des monuments religieux, avec une forme particulière en T. Les enfants sont ravis d'explorer et de se nicher dans une grotte ouverte au public; Aymeric est tout heureux de mettre à profit sa leçon d'histoire du CNED sur les signes que nous ont laissés les premiers hommes...
Après un déjeuner de tapas sur le port, chaque équipage rejoint son bateau pour une après-midi studieuse : CNED pour les uns, et réparation, avec succès, de la pompe eau de mer pour les autres. Tartran et Johanna, on pense à vous en faisant notre scrabble du soir : Yann avait "motton" mais impossible de le caser. Ce soir, barbecue sur Galilea, avec "dégustation" d'une des spécialités de Minorque, la sobrassada, une sorte de saucisse...dont il faut avouer, nous ne raffolons pas vraiment. 
Lundi 13 septembre, nous partons pour Majorque après une matinée consacrée au CNED, l'idée étant de trouver un mouillage sympa sur la route (environ 100 miles)...Après-midi au mouillage de Cala Porté, sur la côte Sud de Minorque, puis vers 18 heures, nous quittons Galiléa direction Puerto El Arenal. Une nav. de nuit plus que tranquille, au moteur pour l'essentiel!

Nav. direction Minorque. 9-10 septembre 2010


Après une fin de journée très tranquille, avec peu de vent (8-9 noeuds) et sans moteur car nous ne sommes pas vraiment pressés (vitesse de 4-5 noeuds), le Furibard aborde la nuit avec une vitesse moyenne de 8-9 noeuds. Nous longeons les côtes espagnoles et le vent de Nord-Ouest s'est un peu levé. Je reprends mes quarts (11h-2h et 5h-8h) et mes occupations favorites...Cette première nuit ne sera cependant pas étoilée, nuit noire car trop de nuages. Mais où est passée la lune ?
Nous avons repris nos apéros-jeux de carte et la série Dr. House mais, cette fois, les enfants se couchent un peu plus tôt, CNED oblige. Les filles ont fait leur premier quart (9h-10h) toutes seules, avec juste un conseil de réglage de voiles. Chacun, lors de son quart, a son bracelet homme à la mer (merci encore aux généreux donateurs!).
La journée de jeudi se passe tranquillement, à la voile. Beaucoup de repos à bord, reprise et amarinage obligent mais les enfants arriveront à faire une ou deux heures de CNED. Quant au capitaine, il désespère de pêcher...
Nous arrivons en pleine nuit noire à 2h du matin, à Cala Pudenta. Une petite crique qui semble bien abritée du vent de Nord qui s'est levé à 20 noeuds. Malheureusement, il tournera Nord-Est pendant la nuit et forcira. Après quelques heures de repos, nous quittons donc cette crique pas si abrité que celà pour gagner Puerto de Mahon. Nav. très difficile avec un vent forcissant à 30 noeuds et des creux de 5-6 mètres. Nous commençons à accumuler de la fatigue, tout le monde à bord est un peu vaseux...Après un mouillage raté à Cala Taulera, à l'entrée de Mahon (les guides sont plutôt faits pour les petites embarcations, et nous n'y trouvons pas de place pour le gros postérieur du Furibard), nous mouillons devant Isla del Rey, au milieu de  la cala de Mahon. Evidemment dès que l'ancre est accrochée, le vent baisse, mais le temps reste plutôt couvert. Peu importe, au programme : repos et CNED.
Nous avons prévu de rester ici quelques jours ...et de se balader en attendant Galilea!
    

Le grand départ : jeudi 9 septembre, 16 h local time!!! 


Nous retrouvons notre Furibard à Montpellier, tout beau et surtout tout réparé! Il est à sec, juste à côté de Teoula, à l'eau lui, et de son nouvel équipage Denis, Fabienne, Emile et Lisa Van Cauwenberghe, que nous retrouverons sans doute aux Baléares. Une petite pensée pour Hervé et Gwen qui ont dû laisser Teoula et reprendre leur vie d'avant...

J'ai cru qu'on ne partirait jamais...à force de courir après les pièces manquantes. Enfin, ça, c'était le boulot du chantier pendant que nous attendions de moins en moins patiemment. Merci quand même à ceux d'Outremer qui ont fait en sorte qu'on reste dans nos délais de départ. Départ donc ce jeudi 9 septembre, à 16 heures, direction Minorque.

Ces deux dernières semaines ont été très sympas, passées dans la famille de Yann, mais aussi avec les amis (Guillaume, Isa,  (Caro., Milou et Capu.). Mais, il faut avouer que nous avions hâte de reprendre la mer.
Le CNED a commencé! Aïe, Aïe, pas facile de faire cours à ses enfants...patience de notre côté, et écoute avec respect de l'autre!...Heureusement, les cours sont super bien faits et les filles se débrouillent plutôt seules. Il faut juste un peu de calme, ce qui, au milieu des "bouzins, bouzines" (expression d'Ange) n'était pas toujours facile.

La Tatacréa, Laetitia, est passée par là et les filles ont réalisé avec elle de magnifiques "customisations" de cahiers...