février

Descente vers le Sud - Marie Galante (30 janvier-...)


Dimanche 30 janvier. Après avoir accompli les formalités de sortie d'Anguilla, nous entamons notre descente vers le Sud qui devrait nous mener jusqu'à la Martinique, pour accueillir nos amis les Chauvin et retrouver Seamotions. Nous faisons une halte à Saint-Martin, devant l'île Pinel. Arrivée un peu musclée au milieu des coraux et des déferlantes, mais nous sommes finalement bien ancrés avec un peu moins de 1m sous le bateau! Après-midi sur l'île : balade, escalade, bronzette... Le soir, nous retrouvons l'équipage de Galilea pour un barbecue. Les cousines restent dormir sur le Furibard; la vie de chantier, c'est bien mais bon...

Lundi 31 janvier. Zazou a 14 ans!!!! Elle a décidé que nous ne naviguerions pas le jour de son anniversaire. Celà nous va car nous nous trouvons plutôt bien dans ce petit mouillage. Aymeric a, quant à lui, décrété que c'était jour férié. On cède. La matinée est occupée par des déguisements et tournage de films avec les cousines. Soazic a repéré un petit resto hyper mignon pour fêter son anniv., avec des homemade chocolate cakes. Sa marraine nous rejoint. Bref, magnifique journée à farnienter...Soirée pizza avant de quitter Galilea (on ne sait pas quand on les retrouvera...)

Mardi 1er février. Descente vers Saint Barth, que nous laisserons à babord, plutôt jolie mais un peu encombrée (une autre fois...). Surtout, la nav. vers Petite Terre et Marie Galante promet d'être un peu pénible. Et c'est le cas! 25 noeuds, au près, un ris, une houle hâchée de travers. Bref, pas top. Ce qui ne nous empêche pas de pêcher  : un petit thon qui finira dans les makis promis à Soazic la veille et une belle dorade coryphène, plus de 1m et la plus lourde jamais pêchée aux dires d'Aymeric ; elle finira au congélo. Plus l'habitude de naviguer de nuit! bref, nous sommes un peu fatigués à notre arrivée le lendemain. 

Mercredi 2 février. Arrivée au petit matin sur Petite Terre : on aperçoit son célèbre phare, l'un des premiers du Nouveau Monde. Nous abandonnons vite l'idée d'y mouiller avec ce vent de Nord-Est, bien établi à plus de 20 noeuds, et cette houle. Tant pis mais nous nous sommes gavés de plages désertes à Barbuda et Anguilla (et ici nous craignons, comme l'indiquent les guides, les day charters avec leur horde de touristes).
Direction la côte Ouest de Marie-Galante plus abritée. Nous prenons un premier mouillage devant la jolie petite bourgade de Saint-Louis. Déjeuner et après-midi à la plage de Folle Anse. En fin d'après-midi, nous gagnons Grand Bourg pour y accomplir les formalités d'entrée et de là, visiter l'île. Vue du bateau, la côte Ouest de Marie Galante est assez étonnante en comparaison des îles jusqu'ici visitées : on se croirait dans la campagne anglaise, le beau temps en plus!

Jeudi 3 février. Visite de Marie Galante. Joli nom dont nous trouvons l'explication dans nos guides : à court de prénoms de saints pour les îles qu'il découvrait, Christophe Colomb lui a donné le nom d'une de ses caravelles, "Maria Galanda".
Nous amarrons l'annexe au milieu des bateaux de pêcheurs dans le port de Grand Bourg, ville la plus importante de l'île, paisible, sympathique et de dimension très modeste : on est loin des sites touristiques et l'accueil est adorable! Location d'une voiture, spécialement choisie par les enfants qui affectionnent les tacos les plus pourris qu'on puisse trouver...ou alors c'est la couleur qui leur rappelle la 2CV d'Ali!
Première étape obligée de notre périple, la distillerie de Bellevue que nous atteignons en traversant des champs de canne sucre (paysage classique de Marie Galante!). Celle-ci est coupée de mars à juin, à la machette, et encore aujourd'hui chargée sur des charrettes tirées par des boeufs (les cabrouets). On croisera pas mal de boeufs, au repos donc, et toujours affublés d'un oiseau blanc (symbiose dont l'explication est à rechercher...lors d'une prochaine connexion). Une fois récoltée, la canne à sucre va soit à la sucrerie de Grande Anse à l'Ouest de l'île, pour y faire du sucre roux, soit vers les trois distilleries de l'île, la plus connue étant la distillerie de Poisson avec le fameux rhum du père Lebat, mais fermée... et donc revenons à Bellevue...
Cette petite sucrerie date du 17ème siècle et fonctionnait au moyen d'un moulin à traction animale. Aujourd'hui, à côté de l'ancienne distillerie ravagée par un cyclone, on visite des bâtiments plus modernes : plus de 3000 litres d'alcool pur sont distillés par jour! On ne connaissait pas ce rhum agricole de Bellevue mais la dégustation, modérée, est assez convaincante! 
Nous gagnons ensuite tant bien que mal le Nord de l'île (le réseau routier n'est pas des plus modernes, tout comme notre moyen de locomotion). Là, ce n'est que vertige : Gueule Grand gouffre et son arche spectaculaire, Caye Plate et ses falaises à pic...le capitaine n'en mène pas large mais reconnaît que le paysage est splendide. L'île n'est pas très grande (160 km2, 13 000 habitants) et nous en poursuivons le tour en redescendant par la côte Ouest : de belles plages, la bourgade de Saint-Louis (difficile de s'imaginer que c'est quand même la deuxième plus grande ville de l'île!), petit resto en bord de mer, balade au milieu des "lolos" ou petites épiceries au rez de chaussée de vieilles cases créoles...
Visite ensuite de l'Habitation Murat, une ancienne plantation et distillerie, magnifiquement entretenue, mais dont la maison de maître, ravagée par un cyclone en 1995, est en cours de restauration...Dommage...
Notre balade se termine par la pointe Sud-Est de Marie Galante, Capesterre. Plages des Antilles comme on les imagine : paradisiaques, des centaines de cocotiers, barrière de corail, un petit bar coloré, une mer turquoise et, cerise sur le gâteau, peu de touristes! 
Bref, on a adoré Marie Galante! 

Vendredi 4 février. Au mouillage devant Grand Bourg. Journée CNED, mise à jour du site et recherche d'un café internet...

Martinique (5 février-18 février) 


Voilà. Retour à la case départ, enfin pas tout à fait, mais nous sommes revenus à Grand Anse d'Arlet. Les enfants ont retrouvé avec plaisir ce mouillage des tortues et des étoiles de mer. L'après-midi se passe à explorer les eaux cristallines du mouillage mais une seule tortue aperçue au loin...

Dimanche 5 février. Après une matinée studieuse, à rattraper les derniers jours de balade et de visite, mais aussi à passer la récréation au milieu des tortues, nous quittons Grand Anse pour gagner le Sud. Nous avons RDV demain matin au Marin pour refixer une petite portion du rail de Grand Voile sur le mat. Nous avons pu hisser et affaler sans problème lors de la descente mais il est plus sérieux de refixer tout celà! On fera ainsi vérifier le gréement avant de faire route vers le Panama par des escales peu propices aux réparations!
Nous allons donc nous poser quelques jours à la Martinique, que Yann et les enfants ne connaissent pas...ce serait dommage de passer à côté. Surtout, nous avons prévu un programme d'enfer pour nos amis, qui réitèrent une "Chauvin's week", mais cette fois avec une base à terre. J'espère qu'ils arrivent reposés!!!

Mardi 8 février. Nous avons fait une halte d'une nuit au Marin, où nous avons refixé la petite partie du rail de Grand Voile et révisé le moteur hors bord de l'annexe. J'emmène Solène chez le médecin car, à force d'avoir la tête sous l'eau, elle a une légère otite. L'ambiance dans la salle d'attente est bien joyeuse : longues discussions en créole, ça rit , ça argumente, on n'y comprend pas grand chose mais celà change de l'ambiance morose de la salle d'attente du Dr Voisin (qu'on embrasse au passage!), à moins que  les gens ne soient pas vraiment malades ici!  Au retour, nous passons par le petit marché couvert du Marin. J'ai droit à des "ma chérie" par toutes les marchandes de fruits et légumes, mais ce n'est pas un privilège : c'est ainsi que toutes les clientes sont appelées. Sympathique!
Super joyeuses retrouvailles avec Benoit et Eglantine de Tuvaou que nous croisons sur le ponton d'à côté. Ils ont refait une beauté au bateau (nouveau bimini, super housse d'annexe...bientôt carenage...). D'ailleurs, avis aux amateurs : Tuvaou est en vente et objectivement, il est en super état et bichonné!
Nous gagnons ensemble le mouillage devant Saint Anne. Apéro et dîner à bord.
Lors d'une balade sur la plage, nous inscrivons les filles au club de plongée local pour qu'elles puissent passer leur niveau I (puisque nous sommes là quelques jours...). Soirée studieuse sur le Furibard à réviser les règles de plongée, la poussée d'Archimède...

Jeudi 10 février. Matinée occupée à nouveau par le médecin afin d'obtenir les certificats médicaux nécessaires pour le niveau I de plongée. Ouf...Solène passe le test : plus d'otite! On récupère également une voiture pour une semaine. L'après-midi, les filles suivent leur premier cours de plongée et nous les accompagnons avec Aymeric. La plongée est sensas! Pas besoin de bouteille pour admirer les milliers de poissons de toutes les couleurs et formes imaginables ni les coraux et autre flore aquatique. J'ai un peu la main en compote car Aymeric me la serrait chaque fois qu'il voyait un superbe poisson! Demain j'y retourne avec la caméra et, promis, je me documente sur les noms de toutes ces espèces rencontrées.  Ninette a épuisé sa bouteille de 180 bars en 25 min. et a donc fait des exercices sur le détendeur secours du mono. Demain, elle passe à la capacité supérieure! Quant à Soazic, sereine, elle a conservé, telle la fourmi, une marge de la moitié de sa bouteille ! Même sous l'eau, on retrouve leur caractère!!!
Le soir, les filles ont fait leur premier babysitting (autre que les cousines) et nous sommes allés dîner avec Benoit et Eglantine dans un petit resto super cosy (la dunette, Saint Anne). Au retour, Albane et Louise semblaient ravies de leur soirée, dessins animés et déguisements. 



 


 
      

The "Chauvin's week"- Le retour (11-18 février)


Vendredi 11 février. Journée tant attendue par les filles (et nous aussi) car les Chauvin arrivent! On plonge le matin...puis direction l'aéroport où on leur fait la surprise, planqués derrière nos magasines et nos lunettes de soleil. Bon, ils sont un peu pâlots et amaigris mais on s'en contentera...Soirée pizza au Pierre et Vacances de Sainte Luce, plutôt joli. On découvre tous les petits cadeaux remis par les uns et les autres : mille mercis!!! Du chocolat Patrick Roger qui ira parfaitement avec le petit vin blanc de chez les Tregouet! Bravo à Laurence qui nous a reproduit l'insigne du Furibard avec du sable de Sainte Lucie et de Tunisie. C'est génial! Tiens, j'en ferai une photo...
Demain ça commence sur les chapeaux de roue : plongée pour les filles et navigation pour Christophe (seul avec Yann) jusque Grande Anse d'Arlet. On les rejoindra avec Catherine en voiture, après la plongée.

Samedi 12 février. La plongée des filles s'est bien passée : no stress. Elles vont donc toutes passer leur niveau I. De leur côté, les hommes, dont mon petit boubou, ont navigué tranquillement jusque Grand Anse. Enfin, quelques petits ratés avec le guindeau qu'on oublie de débrayer...mais ainsi, le capitaine a pu se rendre compte que la présence de la skipette n'était pas un luxe! Rien de grave, juste un petit tas de chaîne sur le trampoline. C'est vrai qu'on a chacun notre poste, bien rodé, alors quand il faut faire le travail de l'autre...
A notre arrivée à Grand Anse en voiture (le clan des filles), nous les retrouvons au mouillage devant un Ti-Punch avec Coos et Martina! lesquels ne connaissaient pas cette boisson...mais je pense qu'ils s'en souviendront! D'autant que nous avons ensuite ouvert une bouteille de champagne pour fêter les retrouvailles. On a également fait découvrir à l'équipage de SeaMotions les accras de morue : plus grand succès  que lorsqu'on leur avait fait goûter l'andouillette!

Dimanche 13 février. C'est une ambiance très familiale à Grand Anse les dimanches : les locaux viennent y passer la journée et c'est bien convivial. La matinée se passe dans l'eau : à pourchasser les tortues, à tenter de renverser le canoe des seamotions, à faire des photos "zarbis" sous l'eau, à jouer sur le trampoline...Bref, les enfants sont hyper heureux de se retrouver tous et Aymeric n'est plus en reste depuis qu'il a son copain Tico. Déjeuner à un petit resto sur la plage (faut juste ne pas être pressés) puis je reprends la voiture tandis que tous ramènent le Furibard à Saint Anne. Demain matin, c'est plongée...Christophe et Catherine tiennent le coup...

Lundi 14 février. Matinée plongée pour les filles (40 minutes à 19m) et balade dans Saint Anne pour les autres. Je reste avec Boubou à bord qui écrit à tous ses copains de classe. Puis nous allons déjeuner à la grande plage des Salines. Les enfants sont ravis des énormes rouleaux...les parents un peu moins. En fin d'après-midi, nous nous baladons au milieu du paysage lunaire de la savane des Pétrifications. Mouais...il ne reste plus grand chose des arbres silicifiés suite à leur engloutissement par la lave : ils auraient été pillés au fur et à mesure par des collectionneurs. Reste la table du diable, lieu de tous les maléfices lancés par des diablesses et gens gagés...

Mardi 15 février. Matinée tranquille à bord pour les uns, à la piscine pour les autres. ça y est! le capitaine replonge et peut ainsi passer une heure sous la coque à nettoyer! il me garde quand même gentiment un quart de coque, histoire que je ne perde pas la main. En fin de matinée, nous gagnons la marina du Marin pour préparer le bateau au départ vers le Venezuela et Panama (eau, électricité, avitaillement...). L'après-midi, nous allons visiter l'habitation Clement. D'accord, certains pourraient penser que nous sommes un eu trop orientés distillerie (du coup, on commence à maîtriser l'art de la distillation mais je vous épargne la technique!) ...c'est aussi un magnifique parc botanique (plus de 300 espèces de plantes tropicales, paraît-il) et un beau témoignage de l'art de vivre créole avec la maison et ses dépendances. Bref, botanique, rhum et vie créole en un seul endroit, magnifiquement entretenu! ...et souvenirs d'il y a plus de 20 ans pour Catherine et Christophe. On aurait eu tort de passer à côté!

Mercredi 16 février. Matinée tranquille à bord. C'est un grand jour pour Aymeric car il fait son baptême de plongée, cette fois avec sa propre bouteille. Un peu angoissé mais Tico est de la partie, ce qui a pour effet de le détendre!  Nous partons tous à bord du bateau de Kalinago (club de plongée hyper sympa!) ; les parents jouent les paparazzi et tout se passe merveilleusement bien. Evidemment Aymeric et Tico veulent recommencer! Quant aux filles, elles ont validé leur niveau I pratique, reste la théorie demain matin...

Jeudi 17 février. Les filles ont passé avec succès leur niveau I de plongée : top pour la suite, et notamment la Polynésie...Merci à Nathalie et Eric de Kalinago (super club!). L'après-midi, nous allons au François, voir les fonds blancs et la baignoire de Josephine. Christophe et Catherine en avaient gardé un super souvenir...mais ils sont déçus, ou l'endroit a bien changé ! ou ils se trompent de lieu...Bref, plutôt raté car le genre de scénarios que je fuis : un attrape touristes sur bateau à moteur blindé...Par contre soirée d'adieu hyper réussi : macdo pour les enfants et petit resto pour les parents!

Vendredi 18 février. Nous préparons le bateau pour le départ vers les îles du Venezuela...mais notre départ est retardé d'une journée! Et oui, Galiliea s'est décidé à nous rejoindre depuis les Virgin Islands et ils arrivent un peu fatigués de 3 jours de mer. On les laisse reprendre des forces. Les Chauvins repartent après le déjeuner...Nous avons passé une magnifique semaine, un peu court! L'après-midi est tranquille...on teste notre nouvelle table de ping pong!

Samedi 19 février. Départ pour le Venezuela. A suivre sur le spot car nos connexions internet risquent d'être limitées.   

La Blanquilla (19 février- 25 février)


Nous partons en début de soirée pour Blanquilla, une île du Venezuela, 50 miles au Nord de Margarita, et sur notre chemin vers Bonaire. L'île est un parc national et les quelques photos aperçues ça et là, eau turquoise et barrières de corail, bizarrement nous attirent...La navigation est calme, parfois trop calme : le peu de vent Nord-Est, au portant, ne suffit pas toujours et nous sommes obligés d'allumer les moteurs en fin de première nuit. Durant la journée, nous sommes sous Genaker ; le Furibard avance à 7 noeuds, à côté de Seamotions. Galilea n'est pas bien loin derrière. Durant la seconde nuit, nous ralentissons pour attendre Galilea car nous entrons dans des eaux un peu plus risquées et préférons naviguer groupés. La dernière journée de navigation se fait sous GV avec Seamotions tandis que Galilea, qui a quelques problèmes de pilote, nous suit sous genaker. Au final, on ne croisera que quelques supertankers...Arrivée avant la nuit au mouillage de Playa Yaque (21 février). Champagne à bord du Furibard avec Seamotions, l'équipage de Galilea ayant rejoint les bras de Morphée. 

22 février. Paradisiaque : l'une des raisons de notre voyage! Blanquilla est une île comlétement déserte, pas de wifi, ni de café, ni de magasins...Les enfants travaillent le matin puis c'est la récréation baignade-foot-snorkeling, avant le picnic sur la plage déserte... Après-midi tranquille. Nous allons à la rencontre de pêcheurs vénézuéliens sur leurs lanchas et peneros (bateaux de pêche traditionnels) et échangeons deux beaux poissons contre du lait, des cigarettes et du coca. Pas d'argent (qu'est-ce qu'ils en feraient sur cette île déserte?) mais des produits qui améliorent leur quotidien. Côté poisson, il faut avouer que nous étions les seuls à ne pas avoir pêché en venant ici (d'où le petit mot affectueux à l'attention d'Yves-Marie). Aymeric vient de partir jouer sur Seamotions : c'est parfait pour son anglais! La vie s'écoule doucement...("que du bonheur!" nous dirait Mel qu'on embrasse en attendant de la retrouver...).

23 février. Nous partons explorer l'île en milieu de matinée après une arrivée sportive sur la plage au milieu des rouleaux. On s'en sort beaucoup mieux qu'à Barbuda, le métier qui rentre! C'est une autre vision de l'île que ses eaux turquoises et ses plages de sable blanc que nous aurons. Des cactus partout! Tout est sec...On croise un iguane, des mouettes, des passereaux, des lézards noirs ébènes, des perroquets vert pomme et on entend le "hihan" des ânes...seuls habitants de l'île. Pas vraiment car nous croiserons 3 pêcheurs, la machette à la main, partis cueillir des plantes (?) pour se faire de la soupe! (d'où leur intérêt pour des produits comme le lait!). Au détour d'un chemin, on découvre une petite chapelle près d'un puits ; nous apprendrons qu'elle est dédiée à la Vierge de la Vallée. 
Le temps est plus couvert et les couleurs d'hier ont un peu disparu : pas de turquoise, ni de contraste avec le sable blanc et le vert des palmiers. Comme quoi, le soleil y est pour beaucoup dans la beauté des paysages! Après trois heures de marche, nous revenons à nos annexes accrochées aux deux seuls palmiers de la plage. Opération remise des annexes à l'eau au milieu des rouleaux : épique mais réussie ; il suffit d'être patient et d'attendre le bon créneau. Après midi CNED, soirée jeu de cartes pour les enfants et champagne pour les parents (pas de raison particulière si ce n'est que l'équipage de Galilea, trop fatigué à son arrivée, avait passé son tour).

24 février. Nous attendons le passage de quelques grains pour gagner en fin de matinée un autre mouillage au Sud de Blanquilla. Nous passons devant un endroit magnifique avec un fjord d'eau turquoise mais il y a déjà deux bateaux : pas de place pour jeter l'ancre sur le peu de sable au milieu des coraux. Nous allons donc mouiller un peu plus au Sud du seul "village" de l'île, laquelle compte une trentaine de personnes (pêcheurs et autorités). Difficile quand même de trouver un coin de sable pour trois bateaux! L'après-midi, nous allons sur la petite plage qui a abrité un ancien campement "cano langosta", malheureusement il ne reste que quelques détritus et amas de coquillages. Bof. Les enfants s'amusent comme des fous d'un bateau à l'autre mais apprécient assez de sauter depuis le Furibard, un peu plus haut... 

25 février. Visite des autorités, ce qui était prévisible puisque nous étions passés la veille bien en vue de la garnison. Les trois garde-côtes sont extrêmement courtois, ils montent à bord "inspecter avec notre permission"; comme si nous pouvions la leur refuser! L'inspection consiste à remplir un formulaire avec les informations classiques sur le bateau et l'équipage. C'est surtout aussi une occasion de discuter. Ils passent 30 jours sur l'île, 15 jours à Margarita puis 15 jours chez eux et nous expliquent que la vie ici est très tranquille. C'est sûr! Bref, ils sont charmants et l'un d'eux ayant son anniversaire (je pense qu'il l'a à chaque inspection), ils nous demandent si nous n'aurions pas un peu de rhum. Ce sera du rhum martiniquais! Nous étions les derniers, après Galilea et Seamotions, à être inspectés et les seuls à nous délester!
Nous allons déjeuner sur Playa Falucho (la magnifique plage du "village"), de dorade marinée et de salades composées par les trois bateaux. Les enfants jouent sur la plage (balle au prisonnier, sauts acrobatiques dans l'eau...), nous profitons des fonds marins et vers 17 heures nous quittons Blanquilla pour Les Roques.